Sebastian Coe, président de l'IAAF, lors d'une conférence de presse à Nairobi
par Shrivathsa Sridhar
Les athlètes féminines devront bientôt réaliser un test génétique unique pour participer aux épreuves féminines d'athlétisme, a déclaré mardi Sebastian Coe, le président de World Athletics à l'issue du conseil de l'instance mondiale.
Sebastian Coe a indiqué que les règlements seraient bientôt rédigés et que World Athletics - la fédération internationale - trouverait un fournisseur capable d'effectuer des prélèvements buccaux ou des dépistages à partir de gouttes de sang séché pour que les athlètes prouvent qu'elles ne sont pas porteuses du gène SRY, qui détermine le sexe masculin chez l'homme.
"Le test d'autorisation préalable permettra aux athlètes de concourir dans la catégorie féminine", a déclaré le Britannique à la presse. "Le processus est très simple, franchement très clair, et il est important. Nous chercherons un fournisseur de tests, nous travaillerons sur les délais et les tests ne devront être effectués qu'une seule fois dans la carrière de l'athlète."
À l'instar d'autres sports, l'athlétisme débat depuis des années sur les critères d'admissibilité aux compétitions féminines, sur fond d'interrogation concernant les avantages biologiques des athlètes transgenres et de ceux qui présentent des différences de développement sexuel (DDS).
World Athletics interdit désormais aux athlètes transgenres ayant connu une puberté masculine de concourir dans les épreuves féminines, et exige des athlètes féminines souffrant de DDS, dont le corps produit des niveaux élevés de testostérone, qu'elles les abaissent afin d'être éligibles.
Le mois dernier, un groupe de travail a estimé que ces règles n'étaient pas assez strictes, concluant que les athlètes nées de sexe masculin pouvaient être avantagées par rapport à celles nées de sexe féminin, même sans avoir connu de puberté masculine.
"Nous protégerons obstinément la catégorie féminine et ferons tout ce qu'il faut pour y parvenir", a affirmé Sebastian Coe.
Il a également ajouté que la fédération internationale était engagée à augmenter les primes offertes aux champions olympiques. World Athletics avait récompensé pour la première fois les médaillés d'or de Paris 2024 avec une prime de 50.000 dollars (46.265 euros), promettant que les médaillés d'argent et de bronze seraient aussi récompensés en 2028 à Los Angeles.
"C'est quelque chose auquel j'ai toujours cru: quand c'est possible, vous faites de la sécurité financière des athlètes l'une de vos priorités", a dit Sebastian Coe.
Par ailleurs, World Athletics a prévenu que les athlètes russes et biélorusses resteraient exclus des compétitions internationales, comme ils le sont depuis l'invasion russe en Ukraine en 2022.
(Rédigé par Shrivathsa Sridhar à Bangalore, version française Vincent Daheron, édité par Blandine Hénault)
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